Billet du jour par Fabrice Nicolino

Nous voulons des coquelicots

Où il est question d’Emily Loizeau, Bédarieux, du jardinier Xavier Gerbeaud et d’un magnifique festival ornithologique.

Amis des coquelicots, on commence ce 30 septembre, avec vous et grâce à vous, la chronique des événements courants. Rappelons que notre groupe rassemble une petite quinzaine de bénévoles désargentés, et que chacun s’est lancé dans la bagarre en plus de ses activités professionnelles. S’il y a des retards, s’il y a des couacs, c’est embêtant, mais nous n’y pouvons à peu près rien. Chaque billet ci-dessous sera signé, pour plus de clarté.


Ici Fabrice Nicolino le 30 septembre. Quelques mots sur notre beau mouvement. Nous sommes ce jour plus de 220 000, ce qui est merveilleux, mais nous l’avons assez répété : il faut réunir 5 millions de soutiens en deux ans. Un petit malin de chez nous – François de Beaulieu, de Bretagne – a calculé qu’il suffirait que chacun des signataires actuels en trouve une vingtaine d’autres, et nous aurions gagné notre pari. A méditer.

Pour le reste, nous sommes évidemment débordés, mais je voulais ce jour partager des bonnes nouvelles avec vous. Tout se passe pour l’instant comme dans un conte de fées : les soutiens affluent, et certains nous font un bien fou, car ils montrent à quel point notre Appel d’humains touche au cœur.

Ces tout derniers jours, j’ai parlé avec Daniel Cueff, le maire du village de Langouët – 600 habitants -, dans les Côtes d’Armor. Etait-il euphorique ? J’en ai eu l’impression. Lui-même et son conseil ont signé l’Appel d’enthousiasme. Et des gosses de Langouët se sont activés à fabriquer des coquelicots de bonne taille. Deux valeureux de la commune semblent ne faire que soutenir, dans la perspective du rassemblement du 5 octobre.

Ce jour-là, à Vannes, la chanteuse Emily Loizeau doit se produire au théâtre Anne de Bretagne. L’affaire était prévue de longue date, mais Emily, qui a rejoint l’Appel, le théâtre lui-même et Joël Labbé, sénateur du Morbihan, ont décidé de donner à l’événement la couleur du coquelicot.

Surprise de taille à Nogent-sur-Marne, près de Paris. Le maire, Jacques JP Martin, est également le président de l’Etablissement Public Territorial « Paris Est Marne & Bois », groupement de 13 communes, dont Vincennes, et 520 000 habitants au total. Et il soutient notre appel publiquement.

Le lendemain, c’est-à-dire hier, on apprenait que la petite ville de Bédarieux (Hérault) – 6 000 habitants – rejoignait l’Appel. Le maire Antoine Martinez a fait apposer au fronton de sa mairie une belle banderole pleine de coquelicots, qui reprend le titre de notre mouvement. Et il déclare à l’appui : « La défense de la nature, selon nous, est l’ultime recours contre la «connerie humaine », plus dure que toutes les pierres ». Le conseil municipal de Saint Michel sur Rhône a lui aussi signé l’Appel, et il y en a encore deux autres, je crois. Je crois, car j’ai mangé le reste de la pétition.

Par ailleurs, le jardinier Xavier Gerbeaud, spécialiste du conseil, rejoint l’Appel et adresse une lettre à ses 145 000 abonnés. Même soutien de la fédération Minga – des professionnels du textile, de l’artisanat, de l’alimentation. Et d’Artisans du monde. Le festival ornithologique de Menigoute, grand rassemblement des amoureux de la nature fin octobre, ouvrira sous la vaste bannière des coquelicots. Qui dit mieux ?

Amis des coquelicots, tout ce que je viens d’écrire ne concerne que les dernières 72 heures. Il est désormais impossible de dresser une liste de tout ce qui bouge d’un bout à l’autre de la France. Au reste, ça ne bouge pas, ça bouillonne. Notre prochain rendez-vous est le 5 octobre devant les mairies. A 18h30. On est à peu près sûrs de 200 rassemblements. Et ce n’est qu’un début ! Amitiés à toutes et à tous.

Fabrice Nicolino

Journaliste et Président de Nous voulons des coquelicots