Nous voulons des paysans

Nous voulons des coquelicots

Il est de bon ton, de la part de la presse agricole, de certaines instances syndicales et de leurs conseillers de l’ombre, de hurler à l’agribashing. Que signifie ce terme barbare? Il s’agirait de dénoncer le dénigrement systématique et acharné que subirait « le monde agricole » de la part d’entités (non légitimes à s’exprimer sur ce sujet). Au choix: journalistes, ONG, citoyens.

Le mouvement des Coquelicots, évidemment, n’échappe pas à cette accusation. Quelques mots, essentiels, doivent être écrits à ce stade de l’aventure.

Le mouvement des Coquelicots n’attaque pas les paysans, mais l’industrie des pesticides et ceux qui la soutiennent. Dont les instances de la Fnsea, dont l’un de ses plus éminents représentants, feu Xavier Belin, fut le PDG d’Avril, multinationale qui vit (très bien) sur le dos des gens qui travaillent dur dans les champs.

Le mouvement des coquelicots souhaite ardemment une paysannerie nombreuse en France et qui satisfasse enfin les désirs exprimés par la société française. Nous tendons la main à tous les paysans. A une condition toutefois: que cesse le déni des effets terribles des pesticides sur la faune, la flore et les humains (dont les agriculteurs).

Ensemble, nous pourrons ensuite tourner cette funeste page de l’agrochimie. C’est tout ce que nous souhaitons.

Ensemble, nous voulons des paysans.

 

PS: A lire, cet article très éclairant sur wikiagri, dont les derniers mots sont épatants:

« Il ne faut donc pas se tromper de « combat » en lien avec l’agribashing. « Rentrer dans le lard des écolos » est un combat d’arrière-garde. Le véritable combat auquel le monde agricole doit s’atteler est tout simplement celui qui vise à tout faire pour améliorer l’acceptabilité sociale de l’agriculture. Si ce combat n’est pas mené, le risque est grand que l’agribashing se poursuive et même qu’il s’intensifie et que le « veto populaire », qui a déjà eu la peau des OGM en France, conduise tôt ou tard à l’abandon des pesticides et pourquoi pas à terme à celui de l’élevage. »