Amis des coquelicots, vous êtes nombreux à vous demander ce que nous ferions de cinq millions de signatures. Car, rappelons-le, tel est l’objectif frapadingue que nous avons fixé pour octobre 2020. Pour y arriver, vous commencez à vous en rendre compte, il faudra beaucoup d’idées, énormément d’énergie et plus encore d’huile de coude.
Et pourtant, nous maintenons ce but, qui nous paraît indispensable et à portée de nos forces, qui sont immenses. Mais si vous le permettez, ce n’est pas l’heure du débat public sur l’usage que nous ferons des 5 millions de signatures.
Il faut garder dans son sac, et bien au sec, les munitions pacifiques que nous sortirons le moment venu. Soyez sûrs que vous serez associés, à égalité avec le petit groupe de départ. Soyez certains que ces signatures n’appartiennent qu’au mouvement dont vous êtes, et que rien, jamais, ne sera marchandé. Rien, jamais.
Le débat aura lieu, et sera public. Joyeux, mais infiniment sérieux. Car le but est bien de renverser la table après avoir frappé dessus de toutes nos forces réunies. En dessous de cinq millions, ce sera plus difficile. Mais à cette hauteur jamais atteinte en France, nous serons en mesure de créer de l’inédit et d’imposer à tout pouvoir de sortir du système criminel des pesticides.
Croyez-le, nous avons des idées sur ce moment-là. Et les vôtres seront les bienvenues. Nous sommes certains que, d’une manière ou d’une autre, la machine qui produit le poison sera ralentie, puis arrêtée définitivement. Ayez confiance en nous, c’est-à-dire en vous. Le 28 août 1963, le pasteur Martin Luther King annonçait devant une foule réunie à Washington : « I have a dream ». Ces mots sont pour nous. Nous faisons ensemble un rêve. Mais il sera la réalité.