L’association « Nous voulons des coquelicots » prend connaissance de l’affrontement qui s’est déroulé le 3 mars dans l’Ain. Un riverain a donné des coups de poing à un agriculteur épandant un pesticide sur ses champs. Notre mouvement aurait presque pu s’appeler « Nous voulons des paysans », car nous souhaitons ardemment que des centaines de milliers de jeunes et moins jeunes puissent s’installer à la campagne, dans de bonnes conditions. C’est dire que nous ne mettons aucunement en cause cette noble profession, mais seulement des pratiques que nous jugeons néfastes pour tous.
Concernant l’affaire de l’Ain, nous rappelons aussi que nous sommes définitivement non-violents. Nous voulons la paix, mais la paix pour tous. Nous ne pouvons que déplorer les coups de poing portés, et souhaitons à la personne touchée un prompt rétablissement. Au passage, cette pénible histoire montre une fois de plus l’irresponsabilité des autorités publiques. En laissant perdurer des situations inacceptables comme l’épandage de produits toxiques à proximité des habitations, elles créent et entretiennent un climat de tension qui ne peut conduire qu’à des affrontements qui ne seront jamais de notre fait.
Enfin, rappelons que le département de l’Ain a connu le tragique épisode, pour l’heure inexpliqué, de plusieurs bébés sans bras, qui a traumatisé la population du département. Certains pensent que les pesticides ont pu jouer leur rôle dans ce drame, ce qui peut expliquer, sans rien justifier, l’exaspération qui monte partout en France