Cendrine, l’une des 100, n’est plus

Nous voulons des coquelicots

Ils sont 100. Ils étaient 100. Cent citoyens, cent anonymes, cent de partout, à signer les premiers l’Appel des coquelicots, en septembre 2018. Ils ne sont plus que 99, car Cendrine Charroud-Fourny vient de mourir.

Marie-Lys Bibeyran, qui se bat contre l’omerta sur les pesticides dans le vignoble du Médoc, tant pour les conditions de travail des ouvriers viticoles que pour la vérité de l’exposition des riverains, était son amie. Elle témoigne ici de cette perte, à laquelle le mouvement des Coquelicots s’associe. Nous présentons à sa famille et à ses amis toutes nos condoléances.

«Ce serait un honneur et un privilège de faire partie des 100. Tout a basculé dans ma vie depuis la maladie. Notre planète est en train de mourir, c’est terrible ce qu’il se passe. Je veux lutter à vos côtés, je veux un monde sain pour mes enfants».

C’est par ces mots que Cendrine, accepta de faire partie des 100 premiers signataires de l’Appel des Coquelicots. Soutien de la lutte anti pesticides depuis quelques années,  Cendrine était depuis juin 2017, confrontée à la fragilité de la vie. Malgré son courage, sa force, elle s’est battue pendant 2 ans comme une lionne qui ne veut pas laisser ses petits, Cendrine a été emportée à 40 ans par une tumeur au cerveau.

Belle personne, elle mériterait que ses qualités humaines, son humour, son intelligence soient vantés ici, mais je ne pense pas que c’est ce qu’elle aurait souhaité.

Cendrine était bouleversée par le nombre de cancers. Elle laisse deux orphelins, deux parmi beaucoup trop. Trop d’orphelins des lobbys de l’agrochimie, de l’absurdité de l’Homme, de l’agonie de la planète….

Cendrine était tournée vers les autres, le plus bel hommage qui puisse lui être rendu est de poursuivre et de remporter cette lutte qu’elle voulait mener à nos côtés, pour elle, pour Nathan et Emma, pour tous.

Cendrine célébrait la vie, pour la vie si fragile et si précieuse.

Elevons nous tous pour dire STOP !

Marie-Lys