Amis de partout, un an déjà… Un an que nous exigeons protection. Un an que nous labourons le terrain pour rappeler cette évidence: nous avons le droit de vivre dans un environnement sain. A partir de rien, sans argent, sans structures à nos côtés, nous avons bâti ensemble un mouvement sans guère de précédent. Horizontal, démocratique, combatif et, osons le mot, heureux.
Mais ce n’est qu’un début, et même si ce mot a été servi à toutes les sauces, il reste le bon. Au moment où commence la seconde année, à l’heure où la fatigue peut se faire sentir, nous devons tous serrer les rangs. Nous ne travaillons pas seulement pour nous, mais pour les gosses, les oiseaux, les abeilles, les papillons, l’eau, et l’air que tous respirent.
Chemin faisant, nous avons été rejoints par près d’une centaine de maires courageux, qui ont osé prendre des arrêtés contre les pesticides. Et cela fait du bien, merci à eux.
Mais ce que nous voulons, c’est la fin totale de ce système criminel; pas son aménagement. Tant qu’il durera, il tuera. Pendant 25 ans l’agrochimie a menti sur les néonicotinoïdes tueurs d’insectes et d’oiseaux. Avec la complicité des Etats et des agences publiques de sécurité. Une génération entière s’est battue en vain, et maintenant que les ‘néonics’ sont interdits, d’autres sont déjà sur le marché, qui ont les mêmes effets.
Avec l’affaire des pesticides SDHI, une opportunité sans égale nous est offerte. Un, faire éclater au grand jour que notre grande agence de protection, l’ANSES, a partie liée avec le lobby des pesticides. Deux, empêcher que se réalise la catastrophe dénoncée par des scientifiques qui ont prouvé l’extrême dangerosité de ces fongicides.
Les affiches que vous pouvez commander gratuitement sur le site des Coquelicots sont là pour ça. Organisez-vous pour les coller partout où cela fait sens. Si nous sommes assez nombreux à harceler démocratiquement toutes nos autorités, jusqu’à nos conseillers municipaux, il est possible d’obtenir dans les mois qui viennent le retrait du marché de ce nouveau poison. C’est maintenant, ou nous n’aurons plus tard que nos yeux pour pleurer une nouvelle tragédie.
Ne l’oubliez jamais : nous ne sommes pas là pour témoigner de l’ampleur du désastre. Nous sommes là pour effacer ensemble 70 années d’une folle pratique agricole, construire notre avenir alimentaire et renouer avec la beauté du monde. Haut les cœurs!
A lire absolument:
- «Et le monde devint silencieux», par Stéphane Foucart, éditions Le Seuil, consacré à la tragédie des néonicotinoides.
- «Le crime est presque parfait», par Fabrice Nicolino, éditions LLL, consacré aux SDHI.
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