Vous savez quoi? Quelque chose d’important est en train de basculer en France!
Résumons: le 12 septembre 2019 paraît le livre ‘Le crime est presque parfait’, qui raconte les abominables accointances de l’ANSES avec le lobby des pesticides. Et fait éclater au grand jour le scandale des SDHI.
L’ANSES? C’est notre grande agence de sécurité publique, celle censée nous protéger tous contre tant d’empoisonnements possibles. Les SDHI? Ce sont des fongicides utilisés partout en France –vigne, arbres fruitiers, semences, pommes de terre, tomates, terrains de foot– contre des champignons pathogènes dans les récoltes. Or quand l’ANSES est alertée par des scientifiques de réputation mondiale de la très préocupante toxicité des SDHI, elle fait la morte… puis évacue le problème par un rapport d’experts inepte(s).
Et voilà que paraît le 8 novembre dans Plos One, une revue scientifique de référence internationale, une étude qui fracasse le cadre. Menée par une équipe de l’INSERM à laquelle se sont joints d’autres chercheurs, dont certains à l’INRA, grand institut public, elle montre que les SDHI sont très toxiques pour tout ce qui vit. Bien au-delà des champignons, ce poison s’attaque aux cellules du ver de terre –si utile à la fertilité du sol-, de l’abeille –déjà massacrée par les néonicotinoïdes– et de l’homme. Le CNRS, qui est notre grand Centre de la recherche scientifique, embraie aussitôt et valide le travail dans un communiqué dont le titre explicite est : «Les fongicides SDHI sont toxiques pour les cellules humaines».
Oui, la santé de l’homme est une nouvelle fois menacée. Et particulièrement celle de ceux déjà affaiblis par la maladie d’Alzheimer. Pire si c’est possible, l’étude des chercheurs démontre que les tests réglementaires, pour des raisons qui restent à expliquer, sont impuissants à montrer les dangers des SDHI.
Attention, cette histoire n’est pas seulement folle, elle est aussi insupportable. En effet, l’ANSES n’aurait jamais dû accorder les autorisations d’utiliser les SDHI. Car dès 1976, une étude montrait leur dangerosité sur les mammifères, dont nous sommes tous. Et une autre de 2012, pourtant financée par l’ANSES elle-même, décrivait la génotoxicité –une action délétère sur les gènes– d’un des principaux SDHI, le bixafen.
Toutes ces histoires rassemblées signifient une seule et même chose: la science a parlé. Et d’une seule voix, elle exige le retrait du marché de pesticides dangereux pour tous. En face, une bureaucratie irresponsable s’accroche au déni et à la désinformation, refusant de jouer le rôle éminent que la société lui a pourtant confié.
Le mouvement des Coquelicots en appelle aux plus hautes autorités de la République: ne répétez pas la tragédie du médicament Mediator. Retirez ces saletés des champs et des poumons des paysans et des riverains. Nous affirmons ici que tout responsable public devra rendre compte de son (in)action.
Pour interpeller vos élus, voici un modèle de lettre.
Pour agir contre ce scandale démocratique et sanitaire, contactez un collectif proche de chez vous!