2020, l’année de la bascule agricole!

Nous voulons des coquelicots

C’est l’heure des vœux. Ce qu’on vous souhaite du fond du cœur, à vous tous, les indéracinables Coquelicots, c’est une France qui retrouverait ses paysans. Franchement, peut-on se passer d’une alimentation produite près de chez soi, saine et de saison? D’un sol fertile pour vivre? Peut-on encore accepter de voir disparaitre ces paysans qui, en nourrissant la société, travaillent au bien commun et méritent la pleine reconnaissance de la société?

Les tenants de l’agriculture industrielle et leurs nombreux lobbyistes sur les réseaux sociaux font semblant de croire que nous détestons les paysans. Ils ont même inventé pour l’occasion l’expression «agribashing», qui serait la marque d’une action de dénigrement systématique du peuple des campagnes. Et le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qui n’a rien à refuser à la FNSEA, vient de créer avec cet étrange syndicat une cellule de la gendarmerie nationale appelée Demeter, déesse des moissons. Elle devra surveiller ceux qui osent critiquer ce funeste modèle agricole.

Comme c’est le début de l’année, rions ensemble de cette farce, qui n’est pas drôle. Depuis le début , les Coquelicots avancent les bras ouverts et la main tendue. Ainsi que nous le clamons, NOUS VOULONS DES PAYSANS. Nous voulons des paysans, beaucoup de paysans, conscients que seule leur présence attentive et attentionnée permettra de faire face à la crise de l’eau et au dérèglement climatique.

Ceux qui ont programmé la mort des paysans, entre 1945 et 1965, se sont trompés. Ils ont donné les clés de notre royaume commun à l’industrie des engrais, des pesticides et des gros engins. Et dévasté par le remembrement, l’arasement des talus boisés, le recalibrage des ruisseaux, l’assèchement des zones humides un pays que nous ne reconnaissons pas. Il n’y avait pourtant aucune fatalité, car dans une société démocratique, tout doit pouvoir être discuté dans la liberté.

Cette France des grandes villes reliées par autoroutes et TGV, ignorant cette autre France des petites villes et des villages, qui meurt, nous ne la voulons plus. Ce qui a été fait peut être repris d’une autre manière. Cela fera bientôt un demi-siècle que l’on nous promet des emplois qui ne viennent pas. Pendant ce temps-là, des millions de chômeurs se désespèrent et au moins autant deviennent chèvres dans des boulots sans queue, ni tête…

Un formidable gisement est là, évident, merveilleux. Il faut faire revivre les campagnes. Pas avec des fermes au sol de terre battue. Non, avec tous les moyens modernes techniques et de communication déjà disponibles. Par l’agro-écologie, seul moyen de nourrir demain les dix milliards d’humains qui s’annoncent, sans continuer à détruire la biodiversité. L’avenir, c’est nous, inébranlables Coquelicots qui venons de passer le million de soutiens!!!

Nos adversaires défendent leurs intérêts, nous défendons le bien de tous les êtres vivants.

L’association Nous voulons des coquelicots

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