Que refleurisse un nouveau pays

Nous voulons des coquelicots

Première étape: trouver des semences

Si vous n’avez pas constitué vos réserves l’an passé, plusieurs semenciers s’associent à notre mouvement pour proposer des graines de qualité aux couleurs de notre cause. De quoi doter tout votre entourage, que vous pourrez offrir dans les jolis paquets griffés aux couleurs des Coquelicots. Ou sous forme de bombes à graines.

Ferme de Sainte-Marthe

Mille variétés anciennes

Ne semons pas n’importe quoi!

Il existe une vraie menace de pollution génétique par des semences récoltées à l’autre bout du monde. Les coquelicots chinois ne sont pas les nôtres! Vous trouverez informations et adresses sur l’excellent site www.fcbn.fr/vegetal-local-vraies-messicoles.

Et à ceux qui se préoccupent de n’introduire aucune espèce invasive par accident, voici une liste solide du Museum National d’Histoire Naturelle.

 

Deuxième étape: où semer?

Partout, pourvu que ce soit visibles, insolite ou symbolique. Les cibles ne manquent pas!

Le coquelicot est un capricieux et, surtout, un vagabond. Il sait prendre son temps et peut rester dans le sol pendant de longues années avant de germer. Il vient là où il le décide et il peut donc être difficile de programmer sa culture et sa floraison. Nous voilà bien avancés…

Comment l’amadouer?

  • Le coquelicot apprécie les sols perturbés par le travail du sol. Dès que ces perturbations cessent, la graine entre en dormance et attend de meilleures conditions de germination.
  • La germination devient impossible à une profondeur excédant 1 à 1,5 cm.
  • Les coups de froid de l’hiver sont bénéfiques pour lever sa dormance.
  • Echelonner ses semis

POUR UNE VILLE ROUGE COQUELICOT, il nous faut donc…

Un bon sens de l’observation, quelques outils, un stock de graines et des «companeros» motivés! Si vous ne vous êtes pas assuré de la complicité active des services espaces verts, il va falloir jongler avec leurs interventions et leurs plannings… Un semis au mauvais endroit et ils auront tôt fait d’éliminer nos plantules d’un coup de binette efficace et ravageur. Pour un semis dès septembre ou octobre, oubliez les plates bandes de fleurissement estival: elles vont être arrachées et replantées de bulbes et de bisannuelles.

Privilégiez les zones d’arbustes, les pieds d’arbres, les talus en terre et les bas de murs laissés en terre et sans paillage ou mulch.

Un rapide et superficiel coup de griffe ou de râteau de quelques centimètres sur le sol et entre les plantes déjà en place, un semis léger à la volée et un dernier petit coup de griffe et voilà, le tour est joué!

Pas besoin d’arroser, il finira bien par pleuvoir un jour ou l’autre.

N’hésitez pas à multipliez les spots de plantations car le résultat ne sera jamais garanti la première année. Mais, un jour ou l’autre, vous verrez éclore ces éphémères têtes rouges là même où vous les aviez oubliées.

Merci à Jean-Claude, enthousiaste Coquelicot du centre de la France et spécialiste ès pavot de nous régaler de ses conseils pour semer nos graines!

Le mot d’ordre de Philippe Desbrosses, pionnier de l’agriculture biologique et fondateur de la ferme de Sainte-Marthe: osez!