Les amis, fini le confinement. Le rassemblement du vendredi 5 juin ne sera peut-être pas un triomphe, mais celui du 3 juillet doit l’être. Nous ne sommes pas morts. Les coquelicots continuent à pousser et à fleurir partout. Depuis le départ, nous avons clamé tant et plus qu’il fallait tenir, se serrer les coudes, se tendre les bras (ça va redevenir possible) et tenir.
Nous nous sommes lancés la fleur au fusil, annonçant à grands sons de trompe que nous allions renverser la table. Et elle est toujours en place, c’est vrai. Mais elle a été sérieusement bousculée. Grâce à vous tous –du fond du cœur, bravo!-, le poison appelée pesticides est devenu une grave question politique. Enregistrée et débattue partout. Et ce n’est qu’un début.
Nous avons en ce début de juin trois priorités. La première concerne l’île de la Réunion, d’où nous parviennent des informations pesantes. Il semble bien –nous devons tout vérifier– que l’on utilise sur la canne à sucre des pesticides interdits ici. Et la santé des paysans locaux en porterait la lourde trace. Par ailleurs, des riverains de cette même canne à sucre se plaignent d’une multiplication de cancers et de malformations génitales chez les nouveau-nés.
Deuxième affaire essentielle à nos yeux : la France, pays supposé des Droits de l’Homme, continue à fabriquer sur son sol des pesticides interdits, qu’elle exporte vers l’Afrique ou l’Asie. Deux humanités différentes?
Enfin, les métabolites, que vous découvrirez peu à peu, comme nous l’avons fait. Les pesticides se dégradent au contact de l’eau, du sol, des plantes, du soleil, etc. Et forment des produits chimiques différents, qu’on appelle les métabolites. Retenons la moyenne de cinq ou six métabolites par pesticide. Or ces produits dont nul ne parle, et pour cause, sont souvent aussi toxiques, voire davantage, que les pesticides d’où ils proviennent.
Vous savez qu’on recherche très mal la présence des pesticides, notamment dans l’eau du robinet. Eh bien, les métabolites passent eux à l’as. Parce qu’on connaît leur omniprésence, on préfère ne pas y regarder de plus près. Sachez-le: la situation est grave. Et les Coquelicots doivent s’en occuper. Nous allons tous nous y mettre, n’est-ce pas? Le 5 juin, notre grand retour.