Le journal Le Monde publie ce mardi 16 juin une enquête consacrée aux conflits d’intérêt et au favoritisme qui marquent l’activité quotidienne de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Cette agence est responsable en notre nom des autorisations de mise sur le marché (AMM) des pesticides et de leur surveillance. Au reste, l’article du Monde porte sur une étude consacrée au célèbre glyphosate.
Le mouvement des Coquelicots, sous la plume de son président Fabrice Nicolino, a publié à l’automne passé le livre Le crime est presque parfait (LLL), qui raconte dans le détail comment cette agence a autorisé les épandages d’une nouvelle famille de pesticides toxiques, les SDHI. Cette fois déjà, il apparaissait sans détour que cette agence favorise systématiquement les intérêts industriels au détriment de la santé publique.
Au moment de la sortie du livre, Fabrice Nicolino a demandé à être reçu par le comité de déontologie de l’ANSES, pour lui exposer en détail les découvertes qu’il avait faites. Dans une lettre très précise (à télécharger ici), il posait une série de questions restées sans réponse. Cette demande, ainsi que le confirme un second article du Monde, a plongé le comité de déontologie de l’ANSES dans une crise dont il n’est toujours pas sorti six mois plus tard.
Le mouvement des Coquelicots considère que les nouvelles informations publiées valident et renforcent l’alerte qu’il a lancée à propos des SDHI, redoutables bombes sanitaires, comme l’ont montré les travaux des scientifiques Paule Benit et Pierre Rustin.
Nous demandons à nouveau à être reçus par l’ANSES.
Ce n’est pas une affaire politique.
C’est une question morale.
C’est une priorité de santé publique.