Notre association s’appelle Nous voulons des coquelicots et elle a été créée à la fin de l’été 2018. Elle comprend une quinzaine de bénévoles, parmi lesquels une directrice de crèche (retraitée), des décorateurs, une étudiante, une céramiste, deux paysans, une enseignante, une psychanalyste, des membres d’ONG, deux journalistes. Elle a été portée sur les fonts baptismaux par Fabrice Nicolino et François Veillerette, qui signent en soutien un livre du même nom (Nous voulons des coquelicots) aux éditions Les Liens qui libèrent (LLL).
Nous avons commencé sans un sou vaillant, et avons dû piocher dans nos propres réserves pour fabriquer un coquelicot en tissu, signe de notre ralliement. Il a été cousu, brodé, repris au point de croix et découpé dans du feutre écarlate d’un bout à l’autre du pays. Et c’est formidable!
L’Appel des coquelicots reste, dans la galaxie des mouvements de citoyens, tout jeune encore. Mais il a déjà germé dans tant de villes et villages. Pour les seuls rassemblements auxquels nous appelons chaque 1er vendredi du mois à 18h30 devant les mairies, nous étions 530 en octobre 2018, 647 en novembre, 830 en décembre, 640 en janvier, 780 en février et 725 en mars, 733 en avril et 664 en mai, 624 en juin, 568 en juillet, 344 en plein mois d’août, 613 en septembre et 558 en octobre, 445 en novembre et, pour clôturer l’année 2019, 531. L’année 2020 a bien (re)démarré, avec 380 rassemblements au lendemain du Réveillon, puis 454 en février et 421 en mars. Et les conférences, débats, rencontres et aides à l’installation de maraîchers ne font que se multiplier sur le territoire (voir l’agenda).
Le cap du million de signatures a été franchi haut la main à la fin 2019. Dont 55% ont été collectées sur des feuilles papier. A l’heure de l’internet-roi! Car oui, nous tenons absolument à ne laisser personne sur le bord de la route. Cet Appel n’est pas notre propriété, mais bien celle de toute la société, que l’effondrement actuel de la vie sur terre devrait lever en masse… Nous savons bien que ce n’est pas réaliste, mais nous vous disons que si les signataires actuels convainquaient chacun deux, trois ou cinq personnes, l’Appel prendrait aussitôt un envol irrésistible. Et l’époque le mérite.
Dans tous les cas, souvenez-vous que nous sommes sur un chemin, un long chemin que nous ouvrons à mesure que nous marchons. Et nous marcherons deux ans ensemble, épaule contre épaule. Nous pouvons vous dire notre vérité: ce qui a commencé le 12 septembre 2018 est une épopée. Une vaste aventure qui nous transformera tous et nous rendra fiers d’être des humains debout. Amis, car vous êtes tous des amis, nous allons renverser la table, et gagner. Car nous ne pouvons pas perdre.
Allez-y maintenant, signez et faites signer aussi loin que votre regard porte. Votre plombier? Evidemment. Votre pharmacien? Evidemment. L’oncle que vous n’avez pas vu depuis 12 ans? Evidemment. Votre mémé qui s’ennuie tant au fond de sa maison de retraite? Evidemment.