Coquelicots, un combat les yeux dans les yeux

Nous voulons des coquelicots

Il a fallu insister, mais c’est officiel: le 15 septembre 2020, nous serons reçus par madame Pompili, ministre d’État en charge de la transition écologique, et nous lui remettrons les 1.100.000 signatures que vous êtes allé chercher sur les marchés, à la sortie des gares, dans les salles d’attente des médecins, partout en France. Vous avez été magnifiques, et ce n’est pas un mot choisi au hasard. Il y a peu d’exemples, dans l’histoire politique française, d’un mouvement comme le nôtre. Sans le soutien d’aucun parti, sans aucune subvention. Ce résultat, nous pouvons en être fiers.

A Pompili la ministre, nous poserons la question fatidique : est-elle d’accord pour porter notre revendication jusqu’au sommet de notre République? Nous ne sommes pas naïfs, mais nous entendons jouer le jeu jusqu’au bout, alors même que rôde un nouveau scandale. Il tient en un seul mot: néonicotinoïdes.

Des insecticides dont il est formellement établi qu’ils empoisonnent tout et tout le monde: les pollinisateurs bien sûr, mais aussi les vers de terre, les oiseaux, les bactéries du sol et, in fine, les humains. Une certaine Barbara Pompili, alors députée, les avait fait interdire en 2016; quatre ans plus tard, les lobbies ont réussi à les faire revenir par la grande porte, avec le soutien du ministre de l’agriculture Julien Denormandie.

Ne les laissons pas faire! Battons-nous, encore! Comment? Que chacun prenne rendez-vous avec sa ou son député(e), qui sera appelé courant octobre à voter la loi infamante qui ré-autoriserait ces poisons. Laissons tomber les mails, qui finissent le plus souvent à la poubelle. Allez leur parler, les yeux dans les yeux. Et encouragez tout votre entourage à faire de même grâce à notre mode d’emploi pour agir.

Et le mouvement des coquelicots, dans tout ça? Amis, c’est la der pour nos rassemblements. Nous nous étions engagés à manifester pendant deux ans – 24 fois! – et nous y sommes. Mais ça n’est pas la der des ders, car les pesticides sont toujours là. Les rassemblements, c’est fini, et c’est vous, qui avez tissé 1.000 liens et réseaux chez vous, qui continuez le mouvement. Un noyau restera en soutien, car de gros chantiers restent devant nous: les pesticides SDHI, les métabolites, les pesticides interdits dans l’Union européenne, mais fabriqués en France à destination des pays du Sud. Et, bien sûr, ce Nous voulons des paysans si nécessaire, dont vous aurez lu les détails dans le manifeste envoyé aux collectifs.

Amis coquelicots, soyez sûrs d’une chose: nous sommes liés à jamais, et plus que jamais, nous menons et mènerons le combat du siècle pour la défense de tous les êtres vivants.

 

Au courrier…