Le silence n’est pas notre fort. Le mouvement des Coquelicots n’a pas vocation à se taire, mais à se battre. Et nous allons continuer tous ensemble à le faire. Le confinement en cours ne doit pas se transformer en isolement, mais permettre à tous de penser les raisons de notre colère.
Redescendons sur Terre.
Un, nous voulons des paysans par millions, car c’est à cette condition que notre pays pourra faire face à la double peine – la crise climatique, l’affaissement de la biodiversité – qui nous est infligée. Des paysans heureux, cultivant pour la société les produits qu’elle veut tranquillement consommer. L’usage des pesticides, ce n’est pas la paysannerie, c’est une pratique industrielle.
Deux, les pesticides font irrésistiblement penser au coronavirus. Comme lui, ils sont invisibles, omniprésents, dangereux. Mais dans un cas on agit, et dans l’autre non. Bien sûr, solidarité totale avec toutes les victimes et leurs familles. Les coquelicots sont du côté de la vie. Ils le montrent, ils le montreront.
Trois, cette sinistre pandémie montre au passage qu’un pouvoir politique – on le croyait moribond – est capable d’imposer sa loi à des pays entiers, et à des industries surpuissantes. C’est une preuve de plus de l’une de nos obsessions : en démocratie, ce qu’une société veut, elle peut l’obtenir. Or 90% des Français veulent la fin de ce système criminel. Si demain nous poussons assez fort, ce pouvoir – ou tout autre – peut interdire les pesticides de synthèse. Et il le doit.
Quatre, ils sont le passé, et nous sommes l’avenir. Quelle que soit la mauvaise foi de nos adversaires, nous savons bien quel est le chemin. Nous n’accablerons jamais ces nombreux paysans entraînés dans une spirale de surendettement, et qui ne savent plus comment s’en sortir. Mais certains de leurs responsables, profiteurs du système, savent eux à quoi s’en tenir, et pratiquent à grande échelle la désinformation. Répétons-le, ils sont le passé de notre monde. Et nous avons à bâtir un avenir possible et désirable, pour nous et nos enfants. N’ayez crainte, nous allons gagner.
3 avril: notre rassemblement virtuel!
Fabrice Nicolino, le président de l'association Nous voulons des coquelicots, a répondu à vos questions ce 3 avril pour notre rassemblement virtuel.Merci pour votre engagement, votre enthousiasme et les 1000 déclinaisons de l'Appel – affiches, chansons, courriels – partout en France. On ne lâche rien!
Publiée par Nous voulons des coquelicots sur Vendredi 3 avril 2020
IDEES POUR ENTRETENIR LA FLAMME DE NOTRE MOBILISATION
- Habiller sa fenêtre ou son balcon aux couleurs des Coquelicots. Par ici.
- Chanter à sa fenêtre. Toutes nos chansons à télécharger ici.
- Prendre du temps pour écrire à vos amis qui n’auraient pas encore signé l’Appel! Une idée de courriel ici.
- Se retrouver de 18h30 à 19h30 sur la page Se Rassembler, pour un échange en direct avec Fabrice Nicolino, le président de Nous voulons des coquelicots.
Pour lui poser vos questions ou partager vos réflexions, vous pouvez lui envoyer un courriel en amont à coquelicots@nousvoulonsdescoquelicots.org ou poser votre question en direct sur la page Facebook de Nous voulons des coquelicots
